24 février 2005


Bouge qui bouge contre Mignon... du nouveau

Le verdict sera rendu le lundi 7 Mars


Mercredi 23 février, la mobilisation est au rendez-vous, des jeunes de
Dammarie-les-Lys, de l’association Bouge qui bouge constituée partie civile,
du MIB, de l’association Dammarie Melun et autres soutiens pour le procès
intenté contre le député-maire de Melun (77) Claude Mignon pour diffamation.
L’accusé quant à lui est absent, seul son avocat est là pour le représenter.
Encore une marque de mépris de la part de l’élu qui avait accusé les membres
de l’association de « voleur » et de « terroristes de banlieue » dans un
communiqué de presse officiel en juin 2002 (voir les extraits du communiqué
ci-dessous).

Le président de Bouge qui Bouge prend la parole pour argumenter la plainte
pour diffamation et rappeler le contexte dans lequel le communiqué a été
rédigé. L’histoire et les raisons d’exister de l’association, la mort
violente coup sur coup de deux jeunes du quartier en 2002 tués par la
police, la proximité des élections, l’expérimentation des premiers GIR à
Dammarie, la politique sécuritaire gouvernementale, le mépris constant de la
mairie pour cette association qui dérange... Il est suivi par une plaidoirie
développée des avocats de l’association qui n’aurons pas de mal à démonter
les propos du maire et ses choix de défense entre autre...

Mignon représenté par son avocat confirme ses accusations, mais lorsqu’il,
s’agit d’en apporter la preuve comme c’est le cas dans ce genre d’affaires,
rien... De toute façon l’avocat du maire a décidé de mettre en avant la « 
respectabilité » de l’élu, dans une plaidoirie qui transpire de sous-entendu
injurieux. En substance, « le maire fait ce qu’il veut, il a été élu pour ça
et il n’a pas de leçon à recevoir de la part d’une association de quelques
individus ». Dans une ville « à feu et à sang » dit-il, « la menace de
l’intérêt de la commune » et par là de l’état justifierait en soit la
diffamation. Finalement l’avocat du maire va se retrancher derrière des
vices de procédure ayant, pour certains, déjà fait l’objet de décision de
recevabilité.

Le verdict sera rendu le lundi 7 Mars à 13 h 30 au TGI de Melun.

Soyons nombreux pour soutenir la lutte !

Extraits du communiqué du Maire du 27 juin 2002 : "Depuis plusieurs
semaines, des groupes d’individus, encadrés par le MIB, les associations
Bouge qui Bouge et Dammarie-Melun, font régner à Dammarie-lès-Lys un climat
de tension inacceptable dans une démocratie" (...)"Leur objectif est clair :
tenter de faire échec à toutes les actions des institutions et de la police,
afin de continuer leurs méfaits en toute impunité" (...)"Comment accepter
que les locataires de la rue du Bas Moulin soient pris en otage par des
individus en rebellion contre la République et la France ?" (...)"Trop c’est
trop, il est impossible de laisser continuer les exactions de ces "petits
terroristes de banlieues" dont le seul motif est d’en découdre avec nos
institutions" (...) "Comment accepter que la fête du quartier de la Plaine
du Lys(...) n’ait pu se dérouler normalement à cause de la pression des
représentants du MIB et de l’association Bouge qui Bouge dont des individus
en ont profité pour dérober du matériel de sonorisation appartenant à la
Mairie"

Voir les communiqués MIB / Association Dammarie Melun / Bouge qui Bouge sur
http://mib.ouvaton.org/