16 mai 2005


APPEL CONTRE LA REPRESSION PATRONALE ET LA CRIMINALISATION DU MOUVEMENT SOCIAL


APPEL CONTRE LA REPRESSION PATRONALE
ET LA CRIMINALISATION DU MOUVEMENT SOCIAL

Kamel Belkadi CGT Daewoo-Longwy, les lycéeNEs en lutte, Faty Mayant de SUD nettoyage, José Bové, les faucheurs volontaires, Abdel Mabrouki CGT Pizza-Hut, Roland Veuillet SUD Education, Mohammed Debbouche CGT Carrefour, Charles Hoareau CGT Chômeurs, Cédric Ostrovski CGT Virgin, Brice Petit (accusé d’avoir porté secours à un SDF), les grévistes d’EDF, les intermittents du spectacle, les solidaires des sans papiers, ... la liste est longue de tous ceux et celles connuEs et de ces milliers d’anonymes de la France « d’en bas » réelle, en chair et en os, en noms et visages colorés ou non, qui refusent de baisser la tête et sont répriméEs parce qu’ils-elles défendent leurs droits démocratiques et sociaux qui sont ceux de tou-te-s.

Dans la foulée des contre-réformes (Retraites, Sécu, Services Publics, 35h, Code du Travail...), les possibilités pour les salariéEs de s’organiser pour défendre leurs droits et en conquérir de nouveaux, sont bafoués par une vague répressive sans précédents, menée par le patronat et soutenu par le gouvernement. Un véritable délit d’engagement démocratique et social se met en place sous nos yeux, qui vise tant les simples salariéEs que les militantEs syndicaux et associatifs. La panoplie des méthodes répressives est vaste : mise à pied, harcèlement, licenciement, accusation de vol, d’atteinte à la « liberté » du travail, de harcèlement syndical, incarcération... Mais ne s’arrête pas là, les képis hantent les cages d’escaliers et les écoles, les rues de nos quartiers et nos villes. Les chômeu-ses-rs-, les sans papierEs et sans-logis, les jeunes, sont considéréEs comme des délinquantEs en puissance. La couverture juridique est opportunément fournit par les lois liberticides adoptées par les différents gouvernements, dont dernièrement les lois Perben et Sarkozy.

Le rouleau compresseur du libéralisme ne se contente pas d’une démolition systématique de nos conquêtes sociales et des services publics sur l’autel de la construction européenne et des marchés boursiers, il s’accompagne d’une offensive d’envergure pour criminaliser et museler le mouvement social et syndical.

Nous accusons l’Etat dans son entreprise policière de criminalisation du mouvement social et des classes supposées dangereuses. Le droit de grève, les droits syndicaux et les libertés publiques ne sont pas négociables, ils sont inscrits dans la Constitution, n’en déplaisent au Gouvernement et au Medef. Quant à la pauvreté scandaleuse qui gangrène de plus en plus notre pays pourtant un des plus riches du Monde, elle n’est que la conséquence de la spirale régressive et inégalitaire de la répartition des richesses au profit d’une minorité.

Pour une mobilisation civique contre la guerre aux pauvres et en faveur des militantEs du mouvement social et syndical injustement inculpéEs ou répriméEs !

POUR SIGNER L’APPEL, RENVOYER UN SIMPLE MAIL A mathia@libertysurf.fr AVEC VOS NOMS, PRENOMS ET QUALITES.