27 novembre 2006


Nantes, Manifestation contre les lois sécuritaires

Le 2 décembre 2006 à 15 H Place de l’écluse


2 décembre 2006

Nantes, Manifestation à 15 H Place de l’écluse à nantes, contre les
lois sécuritaires

20 ans de mesures sécuritaires, 20 ans de galères sociales qui sème la
misère récolte la colère

Il y a un an des émeutes éclataient dans les quartiers populaires après
la mort de deux jeunes dans un transformateur, Zyad Benna et Bouna
Traoré poursuivis par les policiers. Depuis plus de 20 ans les
transformations du système capitaliste libéral se soldent par le
développement de la précarité et de la misère. Dans le même temps que se
mènent des politiques antisociales et de contrôle des pauvres se met en
place une politique sécuritaire ; l’une ne va pas sans l’autre.

Au nom de la sécurité, on assassine nos libertés La politique
sécuritaire se traduit par des violences policières, des morts et une
multiplication des officines liées à la sécurité (boîtes privées) ainsi
que par la création de nouveaux corps de répression comme la BAC
(brigade anti-criminalité). De plus, se rajoutent la rationalisation du
contrôle électronique, l’interconnexion des fichiers et le
perfectionnement des techniques : fichage, surveillance, prélèvement de
l’ADN, utilisation des nano-technologies. Des lois sont votées encore
dernièrement comme celle sur la Prévention de la délinquance qui vont
donner un pouvoir énorme aux maires, aux policiers et aux gendarmes,
vont restreindre les droits des manifestants, développer la délation....
Pendant ce temps, se multiplient les condamnation des faucheurs
volontaires d’OGM, des militant-e-s anti-CPE, les personnes hébergeant
des sans-papiers, etc.

C’est à la misère qu’il faut s’attaquer, pas aux jeunes et aux immigrés
 ! Comme on l’a vu récemment à Montfermeil, aux Mureaux ou à Dijon, les
descentes de police musclées ont plus d’importance pour leurs images
télévisées que pour leur efficacité supposée. Dénoncer la violence dans
les cités, certes est une chose, mais faudrait-il encore s’en prendre
aux causes. Le sacrifice de l’ensemble des services publics le dernier
en date GDF et des droits sociaux au profit d’une pensée libérale dont
l’objet est de mettre tout le monde en concurrence, de diviser les
pauvres pour que les riches touchent le pactole ne fait qu’aggraver les
situations de détresse sociale. C’est la dénonciation de cette logique
ultra libérale qu’aucun gouvernement ces dernières années n’a voulu
mettre en avant. Et pour cause...

Refuser le sécuritaire, Partager les richesses Il y a 20 ans, le 5
décembre, un jeune étudiant Malik Oussekine était tabassé à mort par les
voltigeurs pendant qu’un autre jeune Abdel Benhiayia était tué par un
policier à Aubervilliers, victime d’une " bavure ". En 20 ans plusieurs
dizaines de jeunes ont été tués et des révoltes dans les banlieues ont
eu lieu ; les discours et pratiques des gouvernements de droite et de
gauche ont recopié de plus en plus des parties du programme du Front
national, pourtant dénoncé comme le retour de la bête immonde. Pour
rompre avec cette logique libéralo-sécuritaire, il faut inverser les
priorités. Tout pour la justice sociale et le partage des richesses et
non pour le profit d’une minorité.

Abrogation des lois sécuritaires et halte au harcèlement policier

Des papiers pour tous-te-s et Egalité des droits

Droits sociaux (santé, logement, éducation) pour toutes et tous avec
instauration d’un revenu garantissant les moyens de vivre avec ou sans
emploi

Premiers signataires : AL, ATTAC, AC ! Cun, AC ! Nantes, GASPROM, LCR,
SCALP/No Pasaran....