19 juin 2006


Eric Blaise... et les autres, ne les oublions pas ! rencontre le 24 juin


*Dans une Revolte on est avec les Revoltés ou avec le pouvoir*

Dans une société qui ne propose que la soumission à un prof, un patron,
un flic, un contrôleur, un maton, un juge, l’Etat. on a toujours raison
de se révolter.

On a raison de se révolter contre les assassinats commis par la police :
Bouna et Zyed (15 et 17 ans) morts dans un transformateur le 27-10-05 à
Clichy-sous-Bois, en fuyant les flics qui ont choisi de ne pas les
secourir. Ils s’ajoutent à la longue liste macabre des centaines de
jeunes tués par les forces de l’ordre. On a raison de se révolter contre
le racisme institutionnel ou pas, contre les contrôles d’identité,
contre le harcèlement de la police et de la justice, les rafles et les
déportations de sans-papiers, les expulsions de squatteurs sous prétexte
de sécurité.

Nous n’oublions pas Eric Blaise condamné à quatre mois dont deux ferme
pour avoir tiré sur des canettes avec un pistolet à billes, retrouvé
mort au matin du 13-11-05 à Fleury-Mérogis. La direction parle de
suicide : « dans une crise de delirium, il se serait cogné la tête
contre les murs de sa cellule », oedème cérébral dira l’autopsie, la
famille se bat pour connaître la vérité. Il avait 28 ans... Nous
n’oublions pas la vengeance policière et judiciaire contre les émeutiers
ou prétendus tels, les 5000 gardes à vue, les 850 condamnations à des
peines de prison ferme dont 120 mineurs. Nous n’oublions pas Reda (21
ans) qui a eu la main arrachée par une grenade à Toulouse, le 7-11-05.
Sa mère déclare : « La grenade il l’a prise pour l’éloigner, parce
qu’elle était tombée près d’un groupe d’enfants. Tous ses doigts sont
restés sur place. Pour les secours, ni le Samu, ni les pompiers,
personne ne s’est déplacé, c’est des jeunes qui l’ont emmené. Les CRS
rigolaient. » (Radio Canal Sud) Ni Jérémy (20 ans), condamné à 4 ans
ferme à Arras pour participation à l’incendie qui a détruit deux
magasins d’ameublement, ni Hussein (23 ans), condamné à 1 an ferme à
Bobigny, accusé d’avoir prêté un bidon d’essence à des copains, ni ces
centaines d’autres condamnés à des peines ferme de 3 à 9 mois pour une
poubelle incendiée, ni les deux de Toulouse condamnés à 3 mois ferme
pour avoir montré leur cul aux CRS

On a raison de se révolter contre un pouvoir et des politiciens qui,
tout en leur interdisant le RMI, en organisant la précarité, reprochent
aux jeunes de trafiquer, et contre des patrons qui délocalisent leurs
boîtes à sueur tout en se plaignant que la jeunesse n’aime pas le
travail surexploité (qui en voudrait ?). Malgré la répression
militaro-judiciaire du mouvement contre le CPE en mars 2006 (4500
arrestations, 640 mises en examen, 70 peines de prison ferme et 167 avec
sursis), on se rappelle évidemment de Cyril Ferez qui étaient tombé dans
le coma, mais nous savons aussi qu’à Caen Charlotte est tombée dans le
coma durant une journée, que Victor a eu deux côtes cassées, qu’à Paris,
Laurent a subi 6 points de sutures sur le crâne, que Lila s’est fait
fracturer le poignet, qu’un enfant de 3 ans a été placé en observation
24h après avoir reçu des gaz lacrymogènes... Malgré les coups de
flashballs dans la tronche à Grenoble, Montfermeil ou à Grigny il y a
quelques jours, le combat contre l’Etat policier continuera, le feu
s’étendra et on aura encore raison d’y mettre du petit bois.

Vous croyez qu’on va se laisser faire bande de charognards

Parce que la guerre contre les pauvres et le mouvement social
s’amplifie, parce que l’Etat cherche à prévenir et à diviser tout
mouvement de résistance en jetant les individus les uns contre les
autres, que les gouvernements successifs empilent les nouvelles lois
répressives : antiterroristes, de « prévention de la délinquance »,
contre l’immigration. Parce qu’il va mettre encore plus de keufs partout
et qu’il construit de nouvelles prisons. Nous ne voulons pas de ce
système qui rend la vie toujours plus invivable.

*Retrouvons-nous
SAMEDI 24 JUIN à 16h,
2ème écluse du Canal Saint Denis
à Aubervilliers métro Corentin Cariou ligne7
avec les proches d’Eric
Blaise pour discuter, boire et manger apportez boisson et nourriture*

Nous nous réunissons chaque semaine, sans organisation, ni parti, pour
échanger des informations, préparer des actions, et briser l’isolement
qui nous démobilise.

Réunions ouvertes chaque jeudi à 19 h, à la Bourse du travail de
Montreuil, 24 rue de Paris, Croix de Chavaux, ligne 9