20 octobre 2006


URGENT,rassemblement samedi 14h, Saint Ouen, Rroms et Africains ensemble


Le PCF est internationaliste dans le monde entier, raciste chez lui !

Rassemblement demain le samedi 21 octobre à 14 h devant la mairie de Saint Ouen (métro : mairie de Saint Ouen, ligne 13) Rroms en instance d’expulsion et familles expulsées du 4 Jules Vernes qui campent devant la mairie de Saint Ouen.

Copie de la lettre remise au directeur général des services de la Mairie de Saint Ouen (93) :

« Saint Ouen, le 20 octobre 2006

Nous nous sommes rassemblés ce jour à 16h devant la mairie de Saint Ouen en soutien des familles Rroms qui habitent au 21 rue d’Ardouin à Saint Ouen afin de protester contre la mesure d’expulsion qui a été prise à leur encontre. Le rassemblement était composé des représentants de ces familles et de citoyens français venus les soutenir.
En effet, un policer est venu le 18 octobre leur apporter un avis d’expulsion ordonné à l’audience publique du 18 octobre du Tribunal d’instance de Saint Ouen.
La préfecture les a prévenus qu’ils seraient expulsés ce vendredi 20 octobre à 6 h du matin. Cette expulsion n’a toujours pas eu lieu mais peut être exécutée à chaque instant. Ces familles vont très vraisemblablement se retrouver à la rue d’un moment à l’autre. C’est proprement insupportable. De plus ils ont une astreinte de 150 euros par jour à compter de ce matin. Ils n’ont absolument pas les moyens se trouvant dans des situations d’extrême précarité.
Nous protestons donc contre l’injustice de cette situation et de sa gestion par la préfecture. Nous estimons que la mairie a cependant aussi à jouer son rôle et à prendre ses responsabilités à cette situation. Nous protestons donc contre la manière dont nous avons été traités aujourd’hui puisque à notre arrivée les portes de la mairie ont été fermées alors que les horaires d’ouverture prévoyaient qu’elles seront ouvertes jusqu’à 18h. C’est là encore l’expression d’un aveuglement proprement insupportable. Nous demandons à la mairie d’intervenir auprès de la préfecture pour que le délai d’expulsion soit repoussé. En effet, la responsabilité de la mairie est engagée puisqu’il est de son devoir de mettre à disposition de ces familles un terrain pour s’établir, ce qui n’est pas le cas. »
Fin de la lettre transmise.

Retournement de situation :

Par la pression, notre rassemblement a finalement réussi à être entendu par certains représentants de la mairie dans le hall. M. le directeur des services nous a d’abord informé qu’il était prêt à recevoir une délégation de 3 personnes. Nous leur avons demandé s’ils pouvaient nous fournir une photocopie de la lettre de protestation que nous entendions leur présenter. Enfin, ils ont appelé la délégation à s’avancer et « invité » (sous la menace d’une expulsion par les forces de l’ordre arrivées entre temps) le reste du rassemblement à sortir hors de la mairie. Une partie d’entre nous est sortie et la délégation s’est avancée. M. le directeur des services (après avoir reçu un appel téléphonique) a alors déclaré qu’il avait lu notre lettre et qu’il ne nous recevait plus. Nous avons demandé des explications et nous n’avons eu aucune. Nous avons alors quitté les lieux pas sans avoir auparavant exprimé que leur attitude déloyale et méprisante ne faisait que nous déterminer davantage dans notre volonté de lutter contre l’injustice de cette situation de total abandon que vivent ces familles de Rroms.

Les familles Rroms et leur soutiens d’autant plus déterminés à ne pas devoir subir une expulsion de plus en ce début d’hiver.

Nous avons décidé de nous joindre au rassemblement qui aura lieu demain le samedi 21 octobre à 14 h toujours devant la mairie de Saint Ouen (métro : mairie de Saint Ouen, ligne 13)

Appel ci-dessous :

Urgence : pas de reconduite à la frontière ! Solidarité avec les expulsés !
Rassemblement samedi 21 octobre 14h, devant la Mairie de Saint Ouen

Quatre familles campent depuis le jeudi 5 octobre au soir devant la Mairie de Saint Ouen. Ces quatre familles sont sans papiers, bien qu’elles résident en France depuis des années, avec leurs enfants nés en France et scolarisés à Saint Ouen.
Concernant ces quatre familles, la préfecture a refusé tout engagement précis. Les solutions avancées pour un hébergement l’ont été en l’absence de toute concertation et dans des conditions qui n’offraient pas aux familles des garanties. Non seulement ces quatre familles sont aujourd’hui à la rue, mais elles sont aussi menacées de reconduite à la frontière, alors qu’elles sont présentes depuis de longues années sur notre territoire et que la majorité d’entre elles répondaient à tous les critères pour être régularisées dans le cadre de la circulaire du 13 juin. Aucune garantie n’a pu être donnée quand la protection des familles durant la durée de réexamen de leurs dossiers a été évoquée. Aucune garantie non plus quant à la scolarisation de leurs enfants. Aucune garantie sur leurs possibilités de circulation pour se rendre à leur travail, amener leurs enfants à l’école. Par ailleurs, Vaujours se trouve à 10kms de l’aéroport Roissy Charles de Gaule et de ses centres de rétention, dernière étape avant expulsion. Ainsi, éloignés de tous leurs soutiens, car à 30 Kms de Saint Ouen, les familles ont refusé la proposition d’hébergement du Préfet.
De plus la petite Fatoumata qui devait rejoindre les autres enfants scolarisés à la Maternelle V. Hugo à la rentrée s’est vue refuser son inscription, au prétexte d’une absence de domiciliation ! On ne peut tolérer un refus de scolarisation sous quelque prétexte que ce soit. Nous appelons les parties concernées à engager un dialogue sans a priori pour parvenir à une solution humaine qui s’impose de façon urgente :
Fatoumata doit être scolarisée de façon immédiate.
La préfecture doit reprendre ces dossiers et s’engager clairement à régulariser ces familles.
La préfecture, la mairie et la société Logicil doivent trouver des possibilités d’hébergement d’urgence d’abord, de relogement ensuite, pour ces familles, dans des conditions transparentes, acceptables pour tous et compatibles avec la scolarisation des enfants.

Comité de soutien aux familles du 4 rue Jules Vernes (tél 06 60 69 88 83 / 06 18 28 13 86)

Vous pouvez aussi nous rejoindre tous les jours devant la Mairie et venir discuter avec les familles.